Nous énonçons ici quelques faits saillants à propos de la fibre d’alpaga.  Si le sujet vous intéresse, sachez que de plus amples explications sont proposées durant nos visites d’interprétation.  Par ailleurs, il nous fait toujours plaisir de répondre à vos questions, au meilleur de nos connaissances.

  • C’est une fibre naturelle, produite par un animal dont l’élevage laisse une empreinte modeste sur l’environnement.
  • La fibre porte le même nom que l’animal qui la produit: l’alpaga.  
  • L’alpaga est intimement lié à la culture des Andes, région du monde où vivent près de 90% des alpagas, même si on retrouve aujourd’hui des élevages un peu partout sur la planète.
  • Les Incas qualifiaient leurs toisons de « fibre des dieux ».
  • Il existe deux espèces d’alpagas: les huacayas et les suris.  Chacun produit une fibre dont l’aspect se distingue de l’autre, en faisant une matière d’autant plus versatile. 
  • C’est l’une des fibres animales qui se décline dans le plus large éventail de couleurs.  Elle peut aussi être teinte et ce, avec différents types de pigments.
  • Sa rareté sur le marché (à travers la production mondiale de fibre animale, celle d’alpaga ne représente qu’une toute petite part) en font un produit d’exception, ce qui en accroît la valeur et accentue son caractère luxueux.
  • Les designers de haute-couture recherchent l’alpaga pour ses qualités remarquables et l’intègrent dans les collections de marques réputées et en même temps, les artisans peuvent s’approvisionner dans des fermes locales à échelle familiale.
  • Bien qu’elle puisse être traitée dans des installations industrielles à la fine pointe de la technologie, la fibre d’alpaga se prête tout autant à la transformation entièrement artisanale et par ailleurs, écologique.
  • C’est une ressource renouvelable, puisque nous la récoltons chaque année, au cours de la tonte printanière qui, par ailleurs, se fait sans douleur et est nécessaire pour le maintien de la santé et du confort de l’animal.  
  • La douceur est probablement la qualité la plus appréciée de la fibre d’alpaga.  Cette douceur est variable selon la qualité de la fibre (la finesse de son diamètre et son uniformité) et de la confection.  On exprime en microns le diamètre des fibres et dans le cas de l’alpaga, le diamètre moyen est généralement plus fin que celui de la laine des moutons.  Les écales des poils étant aussi plus délicates et de moins grande amplitude par rapport au coeur du poil, la sensation sur la peau tend à être plus douce.
  • Elle est exempte de lanoline puisque les alpagas ne sécrètent pas de suint comme le font les moutons.  Cette différence simplifie le lavage de la fibre brute, par rapport au lavage de la laine qui requiert de l’eau très chaude et des nettoyants particuliers pour dissoudre cette substance grasse et tenace.  Les alpagas sécrètent une sorte de sébum dont la consistance est beaucoup plus légère.
  • Elle est hypoallergénique, ce qui est lié à l’absence de lanoline, une substance pouvant être allergisante.  La délicatesse de la fibre et sa douceur réduisent aussi le risque d’irritation cutanée, offrant du confort aux personnes qui souhaitent porter de la fibre naturelle, sans les désagréments que leur cause la laine de mouton.
  • La fibre d’alpaga est dite thermorégulatrice en ce sens qu’elle permet au corps de conserver une température confortable dans une variété de conditions climatiques. L’alpaga nous procure un si grand confort parce que les tricots, tissages, feutres ou bourres qui en sont constitués sont légers et aérés.  Quand il fait froid, la fibre agit pour capter et retenir la chaleur du corps.  Quand il fait chaud, elle laisse circuler l’air et évacuer l’humidité… en quelque sorte, les textiles « respirent » en absorbant l’humidité et peuvent ensuite la dégager, par évaporation, créant une impression de fraicheur.
  • Elle résiste à l’eau.  Les gouttelettes se déposent sur l’alpaga et n’entrent pas dans la fibre.  Les propriétés hygroscopiques des poils font en sorte de répartir les particules d’eau sur toute leur surface, ce qui en accélère l’évacuation. Les étoffes d’alpaga peuvent absorber un tiers de leur poids sec en eau sans que nous percevions la sensation d’humidité.   
  • La fibre est légère et il n’est donc pas nécessaire qu’un vêtement en alpaga soit épais ou lourd pour qu’il nous tienne bien au chaud.
  • C’est l’une des fibres naturelles les plus résistantes à la tension.  
  • La structure des écales de la fibre étant plutôt lisse et délicate, les bactéries peinent à s’y incruster, ce qui contribue à en faire une matière naturellement peu propice à la prolifération microbienne et donc résistante aux odeurs.
  • Elle est peu froissante et offre un bel effet de drapé.
  • Elle n’entretient pas la combustion.
  • En règle générale, les articles en alpaga peuvent être lavés à la main et ne requièrent pas de nettoyage à sec.
  • On associe souvent la fibre d’alpaga à des vêtements ou des accessoires d’hiver mais elle peut aussi bien être utilisée pour fabriquer des tapis ou pour isoler un poulailler.
  • L’alpaga est durable… et tout de même compostable!  
  • La fibre trop souillée ou dont la qualité ne convient pas à la confection d’articles vestimentaires peut être valorisée fertilisant pour le sol: utilisée brute ou transformée en granules, elle permet d’aérer la terre, de conserver davantage d’humidité et en se décomposant, elle libérera progressivement des nutriments qui nourriront le sol.  

L’une de nos sources d’informations préférées au sujet de l’alpaga, tant l’animal que sa fibre, demeure l’association des éleveurs américains qui recherche, compile et diffuse des données notamment via son site internet, lequel est en partie accessible au public:

 Alpaca Owners Association Inc.